Nidhal Douik, inventeur du Mangobeat qui équipe les lodges Bleu Minuit

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L’enceinte naturelle et écologique Mangobeat, qui fonctionne sans électricité ni batterie, équipe les lodges Bleu Minuit. Présentation avec son inventeur Nidhal Douik.

L’aventure commence il y a bientôt 10 ans dans les forêts de manguiers du nord de la Thaïlande, près de Chiang Mai. Nidhal Douik s’y rend régulièrement pour importer de l’artisanat. Un soir, en observant un vase en bois de manguier, il a une vision. Il imagine… une enceinte.

J’avais déjà vu un objet en bambou qui servait d’enceinte, mais ce n’était qu’un tube. Le truc c’est qu’il ne faut pas juste une résonance, il faut une amplification.

Il imagine donc ce double pavillon acoustique et se rend à l’atelier de fabrication pour proposer de transformer le fameux vase en enceinte de bois.

Le mangobeat (tempo de manguier en français) voit le jour et récolte vite ses premiers prix : coup de coeur de la foire de Paris, médaille d’argent du concours Lépine international, puis au concours Lépine européen…

Nous avons pris notre temps pour améliorer et adapter le produit. Il était essentiel de conserver le bois de manguier pour des raisons écologiques car il n’est pas coupé tant qu’il donne des fruits. Nous n’utilisons que les branches. La valorisation des déchets de bois est un aspect essentiel pour nous. Par ailleurs, la finesse de la fibre du bois de manguier offre une vraie qualité acoustique. Notre enceinte est une pièce de bois massive, sans assemblage. C’est très important.

L’enceinte Mangobeat permet d’amplifier le son de tout smartphone, sans branchement ni batterie. Elle est donc doublement écologique, par son mode de production et sa finalité.

Pour l’heure elle est distribuée exclusivement sur les marchés, les foires.

Cela ne nous semble pas envisageable de vendre le produit sans qu’on puisse le toucher et le tester. Nous ne souhaitons pas travailler avec une grosse enseigne. Nous préférons rester dans l’artisanat et privilégions un développement organique. Nous progressons à notre rythme, sans aller trop vite, et ça nous convient parfaitement. Nous voulons encore améliorer la qualité avant d’envisager la quantité.

Produite en Thaïlande, l’enceinte Mangobeat représente aujourd’hui 70% de la production de l’atelier de Chiang Mai.

Entre la production et la distribution, notre projet fédère entre 60 et 70 personnes, et c’est quelque chose dont nous sommes très fiers.

Dans le domaine de la high tech, désormais, il n’y a plus seulement la pomme… il y a aussi la mangue.


Sylvie-Anne Hofmans, gérante du centre équestre d'Obersteinbach

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Au coeur de la forêt des Vosges, le centre équestre d’Obersteinbach est un club de passionnés, Johan et Sylvie-Anne Hofmans. Passionnés de chevaux bien sûr, mais passionnés aussi de leur région.

Nous sommes situés dans un parc naturel protégé, au fond d’une vallée entourée de grands rochers de grès, tantôt rouges, tantôt orangés ou blancs, en fonction de l’ensoleillement. Et nous avons la chance d’avoir une forêt verte toute l’année. Je suis actuellement dans mon bureau et je peux observer le paysage et les ruines d’un château troglodyte.à travers mes trois fenêtres : c’est époustouflant !

Le décor est planté. Le club propose bien sûr des balades à la découverte de ces trésors naturels, d’une heure, d’une journée voire de deux.

Les parcours sont très variés et comme l’odeur du cheval masque la nôtre, il n’est pas rare de voir du gibier : des chevreuils, des sangliers… Surtout quand il pleut ! C’est pourquoi il ne faut pas se décourager quand la pluie s’invite en balade. Certains parcours sont escarpés. C’est la raison pour laquelle nous tenons vraiment à discuter avec nos clients de leurs envies et de leur niveau d’équitation. certains recherchent l’aspect sportif et des sensations, d’autres privilégient la découverte de la nature, d’autres enfin voudront davantage de culture et voir par exemple les blocs de la ligne Maginot.

Les familles et les amoureux ne sont pas oubliés puisque le club propose aussi des sorties en calèche. Et puisqu’il n’est pas interdit d’allier l’agréable à l’agréable, la promenade peut prévoir un crochet par la cave voisine pour une dégustation de vin. C’est aussi cela l’Alsace ! Le club offre également la possibilité aux personnes handicapées de pratiquer l’équitation ou de passer du temps avec des chevaux.

Pour les personnes à mobilité réduite c’est un sport formidable qui permet d’être à la même hauteur que les valides ! C’est également une activité parfaite pour les handicaps mentaux et les non voyants.

Mais il se passe parfois des choses étranges dans le centre équestre d’Obersteinbach. Figurez-vous qu’un homme y murmure à l’oreille des chevaux. Oui comme dans le film du même nom. En fait de murmures, il s’agit principalement de gestes et c’est tout un art qui s’apprend. Cela s’appelle l’éthologie, ce qui signifie “étude des moeurs”. C’est le domaine de Johan, instructeur Monty Roberts depuis 2004, du nom du précurseur de cette méthode basée sur l’observation du cheval dans son milieu naturel. Le centre propose des stages de formation à l’éthologie.

On peut apprivoiser l’animal dans le temps, comme le renard de Saint Exupéry, mais Monty Roberts a compris qu’on pouvait accélérer le processus en observant son comportement. C’est un visionnaire.

Pour Sylvie-Anne, le partenariat avec Bleu Minuit était tout… naturel.

Décider de passer une ou plusieurs nuits dans un de ces lodges, c’est avoir envie de vivre au plus près de la nature, en contact presque direct avec elle. C’est évidemment parfaitement complémentaire avec une activité comme l’équitation qui permet de découvrir le parc naturel des Vosges du Nord. Le tourisme est essentiel dans notre région. Les gens d’ici sont toujours heureux de voir de nouveaux visiteurs et se montreront d’autant plus chaleureux qu’ils veulent les voir revenir !


Daša Faith, masseuse partenaire des lodges Bleu Minuit d'Obersteinbach

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On peut faire de nombreuses choses quand on est habile de ses mains. Par exemple, on peut jouer au basket ball. Daša Faith en a d’ailleurs fait son métier. Elle a quitté sa Slovaquie natale pour évoluer au niveau professionnel en Allemagne, puis en Bourgogne.
Mais on peut également être masseuse. C’est la seconde voie qu’a choisi Daša après le panier ballon.

Le club de Dijon a financé ma formation en massage bien être à l’institut Joël Savatofski. Comme je souhaitais travailler en Alsace pour retrouver mon mari, j’ai d’abord travaillé à l’hôtel Muller à Niederbronn-les-Bains pendant 3 ans avant d’ouvrir mon cabinet à Woerth, dans le Bas-Rhin.

Elle y propose toutes sortes de massages : relaxants, sportifs, femmes enceintes, shiatsu, massages aux ventouses ou aux pierres chaudes, réflexologie plantaire…

J’aime faire du bien aux gens. Voir les clients quitter mon cabinet avec le sourire, détendus et zen, c’est mon plus grand bonheur.

En 2018, elle inscrit son nom au palmarès du Concours du Meilleur Spa Praticien, médaille d’or de sa catégorie.
Daša pratique également en entreprise et dans un cabinet à Schiltigheim près de Strasbourg. La possibilité de devenir prestataire pour Bleu Minuit l’a tout de suite emballée.

Cette idée de se reconnecter à soi-même et à la nature correspond parfaitement à l’idée que je me fais de mon métier. Un massage est aussi un bon moyen d’arriver à se retrouver. J’adore l’idée de masser dans ces magnifiques lodges et dans un cadre naturel. Pour moi aussi ce sera un réel plaisir !


Marc Lévy, directeur général d’Alsace Destination Tourisme

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Marc Lévy a soutenu le projet Bleu Minuit dès le démarrage et a apporté son expertise et son conseil.

Quelle est la mission d’Alsace Destination Tourisme ?

Nous sommes une agence de conseil et d’expertise en matière de développement et de promotion de l’offre touristique qui intervient pour les deux départements, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. L’Alsace étant la porte d’entrée permettant de découvrir ensuite d’autres territoires, notamment le massif des Vosges. Nous avons aussi une action en matière de certification et de qualification de l’offre, notamment pour l’accueil vélo, le handicap, le fleurissement des villages, etc.

Pourquoi le projet Bleu Minuit vous a-t-il intéressé ?

Porteuse du projet, Hélène Trautmann est venu nous voir pour nous en exposer les grandes lignes. Nous avons échangé sur les possibilités de partenariat et de financement, ainsi que sur les différentes orientations en accord avec l’ambiance que nous souhaitons promouvoir pour notre offre touristique, suite à l’établissement en 2017 de notre stratégie de développement et d’innovation.
L’Alsace est un territoire touristiquement qualitatif mais plutôt traditionnel. C’est pourquoi nous souhaitons soutenir et accompagner les porteurs de projets innovants qui permettront de diversifier et singulariser l’offre touristique. Ce n’est pas forcément ce qui va faire venir les visiteurs mais c’est ce qui les fera rester et revenir. Ils viennent pour une image de l’Alsace qu’ils ont en tête, une image d’Epinal en quelque sorte, mais notre force c’est aussi de leur montrer autre chose, de les surprendre.
C’est ce qui nous a séduit dans le projet Bleu Minuit.

De quelle manière avez-vous orienté le projet initial ?

Nous avons trouvé intéressant de se pencher sur des territoires un peu moins touristiques, où l’offre est moins importante, de sortir de l’axe Strasbourg Colmar. Nous avons donc proposé de chercher en Alsace du Nord. Et étant donné l’orientation éco-responsable du projet, présente dès l’origine, nous avons pensé au parc naturel des Vosges du Nord, très impliqué dans ce domaine. Cela faisait sens. Nous allons désormais faire connaître ce beau projet.


Georges Flaig, chef et gérant de l'hôtel-restaurant Anthon

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Il est des destins auxquels on ne peut échapper. Georges Flaig a grandi dans les couloirs de l’hôtel Anthon, appris à marcher dans ses jardins, découvert les saveurs dans les cuisines du restaurant. « Je fais partie des meubles », sourit-il. Son arrière-grand-père a épousé l’une des filles de la famille Anthon, propriétaire de cet ancien relais de poste niché au cœur du parc naturel des Vosges du Nord, dans le village pittoresque d’Obersteinbach. Une auberge depuis Napoléon, désormais dans la famille Flaig depuis quatre générations.

Après avoir appris les bases du métier de cuisinier, Georges parfait sa formation auprès de grands chefs comme Loiseau ou Westermann, et voyage au gré de ses engagements, de Saint-Tropez à l’Argentine, en passant par Courchevel. En 2001, âgé de seulement 24 ans, il reprend l’enseigne tenue par sa mère suite au décès de son père quand Georges était enfant.

Georges Flaig y propose une cuisine qu’il qualifie lui-même de « libre ».

Nous cuisinons ce que nous aimons manger, des choses simples en apparence, mais avec beaucoup de goût et beaucoup de travail.

Tout y est fait maison avec de produits locaux et de saison : le pain, les viennoiseries, les yaourths, les confitures, les glaces…

Nous avons la chance de pouvoir travailler avec d’excellents producteurs. Il y a par exemple un élevage de truite à proximité qui nous permet de proposer  toute l’année l’un de nos grands classiques : la raviole de truite aux échalotes confites. Nous revisitons la gastronomie alsacienne de manière plus moderne, plus légère. Mais nous avons aussi à la carte du bar et de la Saint Jacques qui demeurent incontournables !

Georges souhaite depuis longtemps proposer des solutions d’hébergement dans le magnifique parc de 6 hectares situé derrière l’hôtel.

Des bulles avaient été installées mais les lodges Bleu Minuit nous correspondent plus car ils sont à la fois plus nature et plus haut de gamme. Ils sont davantage en accord avec notre philosophie : nature, charme et saveurs. C’est une proposition d’hébergement très différente des 13 chambres de l’hôtel qui est une vieille maison. Je suis persuadé qu’il y a une clientèle pour ce type de logement en Alsace du Nord.

Et les chanceux qui y séjourneront pourront goûter à la cuisine d’exception de Georges Flaig, perfectionniste du goût.


Anseau Delassalle et Julien Ménard, co-fondateurs de Novablok

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Les chemins d’Anseau Delasalle et Julien Ménard se sont croisés en 2009. Le premier est alors designer dans la mode, passionné d’architecture, le second architecte d’intérieur. Ensemble ils imaginent Novablok.

Quelle est l’origine de la création de Novablok ?

Anseau : Je ressentais le besoin de quitter le pixel pour le réel, de créer quelque chose de tangible. Très vite, avec Julien, nous avons eu envie de construire une maison en contact avec la nature. C’était la mode des containers et des cabanes mais nous voulions vraiment dépoussiérer l’image de la maison en bois.

Julien : Au départ c’était pour nous. On a regardé ce qui se faisait déjà. Il y avait de belles maisons en Europe du Nord, mais très chères. Pour le reste, il y avait beaucoup de maisons en bois de mauvaise qualité. On s’est dit qu’il y avait un vide sur ce marché et que d’autres personnes devaient avoir envie d’évasion. On a lancé Novablok afin d’allier business et plaisir.

Comment définiriez-vous le concept de Novablok ? 

Julien : Un habitat pratique et écologique, modulaire et personnalisable, sans ancrage. On voulait réaliser la maison en bois de nos rêves. On voulait que ce soit beau, durable, avec des matériaux sains.

Anseau : Notre démarche était esthétique jusque dans les moindres détails, avec un design pur, minimaliste, et des matériaux nobles, sans négliger l’aspect pratique. Le choix du bois brûlé, par exemple, permet de prévenir les incendies et s’avère un excellent répulsif naturel contre les insectes. Et nous voulions une maison en contact direct avec la nature, pour vivre à son rythme, avec une grande fenêtre de pignon. La réalité extérieure en full HD ! J’aime l’idée que la maison soit comme un bateau, pour voyager dans la forêt au cœur des éléments.


Rita Jacob Bauer, directrice du parc naturel régional des Vosges du Nord

Interview

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Architecte de formation, Rita Jacob Bauer a rejoint l’équipe du Parc naturel régional des Vosges du Nord en juin 2009, en tant que chargée de mission aménagement et développement. Elle travaille notamment sur le patrimoine bâti, avec l’objectif de limiter la perte de terres agricoles et l’artificialisation des sols pour préserver la biodiversité et l’agriculture locale. En octobre 2018, elle prend la direction du parc, à 36 ans.

Créé en 1975, le parc naturel des Vosges du Nord, frontalier avec l’Allemagne, a été reconnu réserve mondiale de biosphère par l’Unesco en 1989. Avec ses équipes, Rita Jacob Bauer s’efforce de préserver cette richesse naturelle en travaillant sur plusieurs axes, comme la réintroduction du lynx ou les prairies permanentes.

Nous essayons de faire en sorte que les vaches pâturent. C’est bien pour elles et pour les consommateurs et c’est excellent pour la biodiversité. Cela présente aussi un intérêt économique pour l’agriculteur.

Par ailleurs, une charte a été mise en place pour promouvoir la valorisation économique des essences locales – le hêtre et le pin sylvestre principalement – et le développement économique de la filière forêt-bois.

Nous mettons en avant tout ce qu’on peut faire avec le hêtre, dans la construction ou le mobilier de bureau.

Dès sa prise de fonction, Rita se montre intéressée par l’installation des lodges à l’intérieur du parc.

C’est un projet passionnant. Le rapport à la nature, aux étoiles. Cela correspond parfaitement à la philosophie générale du parc, avec un réel souci environnemental dans la conception des lodges, le choix des produits. Le concept est original aussi avec cette mise en avant des ciels nocturnes.