Georges Flaig, chef et gérant de l'hôtel-restaurant Anthon

Portrait

bio

Il est des destins auxquels on ne peut échapper. Georges Flaig a grandi dans les couloirs de l’hôtel Anthon, appris à marcher dans ses jardins, découvert les saveurs dans les cuisines du restaurant. « Je fais partie des meubles », sourit-il. Son arrière-grand-père a épousé l’une des filles de la famille Anthon, propriétaire de cet ancien relais de poste niché au cœur du parc naturel des Vosges du Nord, dans le village pittoresque d’Obersteinbach. Une auberge depuis Napoléon, désormais dans la famille Flaig depuis quatre générations.

Après avoir appris les bases du métier de cuisinier, Georges parfait sa formation auprès de grands chefs comme Loiseau ou Westermann, et voyage au gré de ses engagements, de Saint-Tropez à l’Argentine, en passant par Courchevel. En 2001, âgé de seulement 24 ans, il reprend l’enseigne tenue par sa mère suite au décès de son père quand Georges était enfant.

Georges Flaig y propose une cuisine qu’il qualifie lui-même de « libre ».

Nous cuisinons ce que nous aimons manger, des choses simples en apparence, mais avec beaucoup de goût et beaucoup de travail.

Tout y est fait maison avec de produits locaux et de saison : le pain, les viennoiseries, les yaourths, les confitures, les glaces…

Nous avons la chance de pouvoir travailler avec d’excellents producteurs. Il y a par exemple un élevage de truite à proximité qui nous permet de proposer  toute l’année l’un de nos grands classiques : la raviole de truite aux échalotes confites. Nous revisitons la gastronomie alsacienne de manière plus moderne, plus légère. Mais nous avons aussi à la carte du bar et de la Saint Jacques qui demeurent incontournables !

Georges souhaite depuis longtemps proposer des solutions d’hébergement dans le magnifique parc de 6 hectares situé derrière l’hôtel.

Des bulles avaient été installées mais les lodges Bleu Minuit nous correspondent plus car ils sont à la fois plus nature et plus haut de gamme. Ils sont davantage en accord avec notre philosophie : nature, charme et saveurs. C’est une proposition d’hébergement très différente des 13 chambres de l’hôtel qui est une vieille maison. Je suis persuadé qu’il y a une clientèle pour ce type de logement en Alsace du Nord.

Et les chanceux qui y séjourneront pourront goûter à la cuisine d’exception de Georges Flaig, perfectionniste du goût.


Anseau Delassalle et Julien Ménard, co-fondateurs de Novablok

Interview

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Les chemins d’Anseau Delasalle et Julien Ménard se sont croisés en 2009. Le premier est alors designer dans la mode, passionné d’architecture, le second architecte d’intérieur. Ensemble ils imaginent Novablok.

Quelle est l’origine de la création de Novablok ?

Anseau : Je ressentais le besoin de quitter le pixel pour le réel, de créer quelque chose de tangible. Très vite, avec Julien, nous avons eu envie de construire une maison en contact avec la nature. C’était la mode des containers et des cabanes mais nous voulions vraiment dépoussiérer l’image de la maison en bois.

Julien : Au départ c’était pour nous. On a regardé ce qui se faisait déjà. Il y avait de belles maisons en Europe du Nord, mais très chères. Pour le reste, il y avait beaucoup de maisons en bois de mauvaise qualité. On s’est dit qu’il y avait un vide sur ce marché et que d’autres personnes devaient avoir envie d’évasion. On a lancé Novablok afin d’allier business et plaisir.

Comment définiriez-vous le concept de Novablok ? 

Julien : Un habitat pratique et écologique, modulaire et personnalisable, sans ancrage. On voulait réaliser la maison en bois de nos rêves. On voulait que ce soit beau, durable, avec des matériaux sains.

Anseau : Notre démarche était esthétique jusque dans les moindres détails, avec un design pur, minimaliste, et des matériaux nobles, sans négliger l’aspect pratique. Le choix du bois brûlé, par exemple, permet de prévenir les incendies et s’avère un excellent répulsif naturel contre les insectes. Et nous voulions une maison en contact direct avec la nature, pour vivre à son rythme, avec une grande fenêtre de pignon. La réalité extérieure en full HD ! J’aime l’idée que la maison soit comme un bateau, pour voyager dans la forêt au cœur des éléments.


Rita Jacob Bauer, directrice du parc naturel régional des Vosges du Nord

Interview

bio

Architecte de formation, Rita Jacob Bauer a rejoint l’équipe du Parc naturel régional des Vosges du Nord en juin 2009, en tant que chargée de mission aménagement et développement. Elle travaille notamment sur le patrimoine bâti, avec l’objectif de limiter la perte de terres agricoles et l’artificialisation des sols pour préserver la biodiversité et l’agriculture locale. En octobre 2018, elle prend la direction du parc, à 36 ans.

Créé en 1975, le parc naturel des Vosges du Nord, frontalier avec l’Allemagne, a été reconnu réserve mondiale de biosphère par l’Unesco en 1989. Avec ses équipes, Rita Jacob Bauer s’efforce de préserver cette richesse naturelle en travaillant sur plusieurs axes, comme la réintroduction du lynx ou les prairies permanentes.

Nous essayons de faire en sorte que les vaches pâturent. C’est bien pour elles et pour les consommateurs et c’est excellent pour la biodiversité. Cela présente aussi un intérêt économique pour l’agriculteur.

Par ailleurs, une charte a été mise en place pour promouvoir la valorisation économique des essences locales – le hêtre et le pin sylvestre principalement – et le développement économique de la filière forêt-bois.

Nous mettons en avant tout ce qu’on peut faire avec le hêtre, dans la construction ou le mobilier de bureau.

Dès sa prise de fonction, Rita se montre intéressée par l’installation des lodges à l’intérieur du parc.

C’est un projet passionnant. Le rapport à la nature, aux étoiles. Cela correspond parfaitement à la philosophie générale du parc, avec un réel souci environnemental dans la conception des lodges, le choix des produits. Le concept est original aussi avec cette mise en avant des ciels nocturnes.